


Parcours
Après mes humanités artistiques à l’Institut Sainte-Marie d’Arlon (Belgique), j’ai continué mes études dans ce domaine à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, en section graphisme puis en infographie. Diplômée en 2001, j’ai travaillé une dizaine d'années au Grand-Duché de Luxembourg comme infographiste et webdesigner. Ce travail devenant aliénant, routinier et stressant, je l’ai délaissé au profit d’une carrière plus humaine, diversifiée et bien plus artistique. C’est ainsi que j'en suis venue à explorer différentes techniques telles que la peinture à l'huile, l’acrylique, les encres, l'aquarelle, le collage, la glycéro, le dessin, etc. Depuis mai 2018, je travaille avec la technique d'impression sur l'eau appelée Suminagashi. Sans oublier la céramique, que j'explore depuis 2016. Afin de pouvoir partager ces différentes recherches et apprentissages, j’ai choisi une voie mélangeant l’artistique et l’humain en devenant enseignante. Diplômée en pédagogie en 2016 (CAP) puis en 2019 (CAPAES), je n’ai de cesse de défendre l'Art et de plaider pour cette nécessité humaine qu’est la création.
Thématiques
L’imaginaire, l’onirisme, le hasard ainsi que le passage de l’inconscient au conscient forment les moteurs de mes recherches créatives. Grâce à l'utilisation de différentes techniques, mes intentions plastiques, visuelles et esthétiques sont de questionner l’individu sur le temps qui passe, sur ce qu'il reste de lui, de nous et de notre passage dans cet espace-temps.
Pour ce faire, en peinture, j’imprime le mouvement de l’eau grâce à une technique japonaise du 12ème siècle appelée Suminagashi (encre ou peinture en suspension sur l’eau). Celle-ci m’offre une infinité de possibilités techniques, visuelles et expressives. Chaque visuel est ainsi unique à l’image de chaque seconde qui passe. Ce que m’offre le mouvement de l’eau, c’est l’instantanéité du moment, le «ici et maintenant». Viennent ensuite les réserves, les cadrages, la fragmentation et le travail de couture afin de ne garder que l’essentiel. Ainsi se côtoient la lenteur du geste et la rapidité d’impression, l’acte répétitif et méditatif avec la fugacité de l’instant. C’est dans ce rapport pluridisciplinaire et complémentaire que naissent des formes figuratives et abstraites, denses et légères, où les vides et les pleins, qui cherchent continuellement leurs places, s’invitent dans ce fragile processus d’équilibre et de création.
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Quant à la céramique, cette recherche d’équilibre est l’élément premier du geste créateur. L’œil puis les mains cherchent à symboliser l’essentiel de l’individu, son essence même, ce qui le relie au monde et à lui-même. L’acte méditatif et répétitif opère un dépouillement formel dans une volonté de traduire la verticalité de l’être, sa transcendance mais aussi sa profondeur et son histoire. Ainsi, la terre (humus) nous rappelle l’humilité nécessaire pour la travailler et la dichotomie (des forces contraires et complémentaires) qui s’inscrit à travers la justesse du geste.
Ainsi, peu m’importe le médium créatif (peinture, dessin, encres, Sumi, argile, textile…) tant qu’il m’est possible de créer.
Sylvie Hoffman...SHO...